Couche-toi donc, fille! C’est ce que je me suis dit, un beau mardi soir de novembre alors que je me demandais quoi faire de ce qui me restait de ma soirée.
Comme la majorité des parents, j’ai accumulé au cours des dernières années un important déficit de sommeil. Mon 3 ans se réveille encore plusieurs nuits par semaine. J’ai d’ailleurs des cernes en permanence depuis sa naissance. À cela s’ajoute le travail, la charge mentale de la maison… et le manque de lumière de novembre qui me donne chaque année envie de trouver une grotte pour hiberner.
Ce soir-là, après avoir couché les enfants, terminé la vaisselle et plié une brassée de lavage, j’étais bien déterminée à prendre du temps pour moi. Pour me sentir mieux et m’énergiser. Allais-je prendre un bain aromatique? Allais-je lire ou encore, regarder la télé? Pour choisir l’activité qui ferait de moi une femme reposée, je me suis mise à me demander en faisant laquelle j’avais le moins de chance de m’endormir. Parce que je voulais en profiter, t’sais. Puis j’ai réalisé le ridicule de la situation et c’est là que je me suis dit :
«Couche-toi donc, fille! Si tu as peur de t’endormir dans toutes tes activités, eh bien il est temps que tu ailles te coucher. Aussi bien prendre un peu de sommeil maintenant parce que tu ne sais pas de quoi aura l’air ta nuit. Tu n’as aussi aucun contrôle sur l’heure à laquelle le réveille-matin sonnera pour préparer la grande pour l’école et tu sais très bien que ton cadet sera debout à 5 h toute la fin de semaine. Arrête de dire qu’un jour, tu pourras dormir et dors maintenant, pendant que tu le peux. Il est 20 h? Et puis? Va au lit. »
Vous savez quoi? C’est la meilleure chose que j’ai faite pour moi depuis des lunes. J’ai éteint ma tête, écouté mon corps et mes journées sont devenues de plus en plus légères. Il m’a fallu quelques jours de ce régime pour me remettre sur pieds et je n’hésiterais plus à le refaire quand la fatigue se fera encore trop lourde.
Vous avez les paupières lourdes? Allez vous coucher. Demain n’en sera que meilleur!