Le jeune écrivain suisse revient au Québec avec La disparition de Stephanie Mailer, l’un des romans les plus attendus du printemps.
Devenu incontournable depuis le phénoménal succès de La vérité sur l’affaire Harry Quebert – sorti en 2012 et vendu à plus de trois millions d’exemplaires à travers le monde – suivi du Livre des Baltimore, Joël Dicker renoue avec l’enquête et signe ici un quatrième opus réussi.
Orphea, petite ville des Hamptons. Comme à son habitude, l’auteur a choisi la côte Est américaine pour planter son décor.
Une intrigue bien ficelée, menée à un rythme effréné, une galerie de personnages complexes et une bonne dose de suspense… Le prodige de la littérature sait parfaitement comment tenir son lecteur en haleine jusqu’à la dernière page (il y en a 640!!!). C’est un livre que l’on dévore, et si le style reste simple, on peut dire qu’il est efficace. Je vous préviens, La disparition de Stephanie Mailer vous fera passer quelques nuits blanches! Sacré Dicker, il gagne encore.
Joël Dicker – qui affectionne particulièrement notre province – sera au Salon du Livre de Québec dès aujourd’hui jusqu’au dimanche 15 avril.
Rencontre avec un gars cool, aussi sympathique que talentueux:
«La disparition de Stephanie Mailer» a reçu un accueil chaleureux en Europe, où il s’est hissé en tête des ventes dès sa sortie. On peut classer ce livre dans des genres très différents. Pouvez-vous nous en dire plus?
– Je dirais que ça reste un roman d’aventures. Il y a une enquête, un côté un peu policier, mais ce n’est pas un polar (rires), il y a un côté roman choral aussi. C’est une histoire avec beaucoup de réparations entre les gens… À la fin, les blessures sont refermées, chacun peut poursuivre sa route. Je voulais absolument terminer l’histoire comme ça.
«Tout comme dans vos romans précédents, on comprend le présent en allant fouiller dans le passé. Vous aimez ça utiliser les flashbacks?»
– Je reviens souvent en arrière dans le temps, car je trouve difficile de
comprendre une situation si on n’a pas l’historique, en fait. On ne peut pas créer de relation avec une personne, si on ne veut rien savoir de son passé, de ce qu’elle aime, de ses peurs etc. Pour mes histoires, j’ai besoin de revenir en arrière, je me dois de donner ces explications-là au lecteur…
Combien de temps vous a pris l’écriture du livre?
– Deux ans et demi. C’est beaucoup de travail. Tout seul.
En ce moment, vous êtes en période de promotion intense, donc très entouré. Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait d’aller à la rencontre de vos lecteurs?
– Le partage. Ce que j’aime, c’est de voir des gens de tous les univers, de tous les milieux, se rencontrer dans une librairie ou dans un salon littéraire. Un livre, tout comme le sport, fédère. J’aime cette idée.
On imagine qu’il y a des moments forts en émotion, lorsque, après une longue période d’écriture, vous partagez votre travail….
– Il y en a plein! Donner envie à des gens qui n’aiment pas forcément lire, me touche, par exemple. Si un académicien vient me féliciter, je suis honoré, bien sûr (sourire). Mais quand, derrière lui, un gars me dit: je ne lisais plus depuis des années, j’ai lu ton livre et j’ai aimé. Qu’est-ce que tu me conseillerais de lire maintenant? C’est clair, ça me va droit au coeur. Voilà! Remettre les gens dans la boucle de la littérature est quelque chose qui me fait vibrer.
L’adaptation en série (10 épisodes) de La vérité sur l’affaire Harry Quebert, produite par MGM, et tournée entre août et septembre dernier ici au Québec (dans les studios de MTL Grandé!), sort l’automne prochain. Jean-Jacques Annaud en est le réalisateur et Patrick Dempsey joue le rôle principal. Quelle aventure! Comment s’est passé le tournage?
– C’était intense (sourire). Je m’estime chanceux d’avoir pu vivre ça. Et même si je n’étais qu’un spectateur sur le tournage, j’ai pu voir et apprendre plein de choses (sourire). L’équipe a été formidable et Jean-Jacques Annaud, extraordinaire. A tous les niveaux.
Justement, vous rentrez de Cannes où, samedi dernier, vous avez découvert les premières images. (Les deux premiers épisodes ont été présentés en avant-première au festival « Canneséries »). Quelles sont vos impressions?
– J’ai adoré (large sourire). Vraiment. Vraiment. Les images sont magnifiques, tout est top. Ils ont tous fait un travail de folie, et j’ai très hâte que les gens découvrent ça. J’espère qu’ils vont aimer.