Avec mes 20 ans d’expérience comme enseignant, tricher dans ma classe n’est pas un jeu d’enfant! Les élèves doivent être imaginatifs, car des manières de tricher, j’en ai vu de toutes sortes!
Le temps des réponses écrites dans la paume des mains, de l’échange rapide de petits bouts de papier ou des notes dissimulées dans le coffre à crayon est révolu! On est rendu dans les ligues majeures dans le domaine des tricheries en classe!
J’ai été témoin, dans ma classe, de façons plus étonnantes les unes que les autres.
Apple Watch: Je l’interdis dans ma classe! Si petite, mais si mesquine! Elle peut contenir les notes de cours et envoyer un texto à un camarade de classe. Et que dire de Siri! Elle a réponse à tout!
Les tatouages: Ils sont à la mode, non? Certains font leurs propres tatous avec des notes de cours. Il y a les plus évidents, écrits sur les bras et dissimulés sous un chandail à manches longues. Il y a les autres, plus difficiles à repérer: sur les cuisses, par exemple. Il suffit de relever sa jupe ou son bermuda pour les lire.
Les soudaines envies: Qui dit examen dit envie de pipi! C’est étrange l’effet que les examens ont sur la vessie des jeunes! Ils donnent de soudaines envies d’aller aux toilettes… ou dans le casier pour vérifier des réponses!
Le dictionnaire: Le dictionnaire est permis? Génial! L’élève peut écrire quelques notes à la page 56, d’autres à la page 137… Il faut donc être vigilant et avoir les yeux partout. Impossible de vérifier toutes les pages! Au moins, en copiant, il saura, je l’espère, trouver la bonne orthographe des mots!
L’efface: Ça se faisait quand j’étais au primaire et les élèves le font encore! Une petite équation mathématique est si bien dissimulée sous le carton qui recouvre les effaces.
Les souliers: Celle-là, je l’ai bien aimée! Écrire sur les semelles de ses souliers, faut le faire! Reste à savoir si l’encre est indélébile!
Dans Mon gros livre épais, oui oui, Mon gros livre épais de Daniel Brouillette, on en suggère d’autres.
Hein? Mon Gros livre épais? Je pense que je devrais ajouter quelques détails avant de continuer, non? Daniel Brouillette, auteur bien connu pour ses 3 séries Bine, Couche-toi bien niaiseux et L’Gros, présente un livre réservé aux gars, aux moustachus et aux filles cool! Et le livre, rempli de BD, de conseils, de jeux, de niaiseries, de palmarès et d’infos pratiques pour les gars, eh bien, il fait plus de 360 pages. C’est pour ça qu’il est épais!
Daniel Brouillette présente son propre top 10 des pires façons de tricher. On y retrouve, entre autres:
La grande soif: Ce truc demande de la dextérité. La veille d’un examen, l’élève se procure une bouteille d’eau, enlève délicatement l’étiquette, écrit des notes sur le côté blanc puis, recolle le papier avec minutie. Beaucoup de travail pour tricher!
La grippe d’homme: Je l’ai déjà vu, ce truc. Il suffit d’écrire des notes sur des mouchoirs, les replier et les remettre dans la boîte. Tout en se mouchant, l’élève peut rapidement jeter un coup d’oeil sur ses notes. Une fois mouché, les pièces à conviction se retrouvent à la poubelle!
Le langage des signes: Cette technique se fait à 2 et elle demande de la synchronisation. Si la réponse est A, le complice se gratte l’oreille gauche. Si c’est B, il se touche le bout du nez. Il faut être syncro car si un des deux passe une question, toutes les réponses seront fausses! Technique plus ou moins efficace, selon moi.
La morale?
Je termine avec une morale?
On la connait la morale. Tricher à l’école, ce n’est pas nos ados qui ont inventé ça, ni nous… Seules les techniques ont changé.
On le fait par insécurité, pour le petit thrill que ça procure, pour aider un autre, pour… les raisons sont nombreuses. Puis, on reçoit notre résultat et on garde en mémoire que ce n’est pas la note méritée. Et si on se fait prendre, c’est la confiance de l’enseignant qui est perdue.
Faites attention, jeunes et moins jeunes, vous le savez bien, les enseignants ont des yeux tout le tour de la tête et ce don de remarquer les moindres anomalies et comportements étranges.
Alors, arrêtez donc!