par Christina Aguilera… ouf, par où commencer? Allons-y par le tout début, c’est plus simple!
1993: Christina Aguilera, Britney Spears, Justin Timberlake et Ryan Gosling faisaient partie de la très populaire émission Mickey Mouse Club. Je ne l’ai jamais écoutée.
1999: Christina Aguilera sortait son premier album et je n’ai pas accroché du tout. Genie in a Bottle, non merci!
2002: Stripped. C’est là que tout a changé. Christina signait ses propres textes, nous révélait son histoire, son passé, ses graves blessures et l’immense force qui brûlait en elle. Je me suis immédiatement reconnu dans ses propos. Mon enfance a été lumineuse mais mon adolescence, plutôt grise, ayant vécu malheureusement la vie typique d’un jeune gai de banlieue qui se faisait rejeter, insulter, frapper et cracher dessus à l’école. Je me suis réfugié dans la musique et c’est elle qui m’a sauvé. Littéralement. Je lève donc mon verre, sans alcool bien sûr, à Madonna, Cyndi Lauper, Michael Jackson et une certaine femme qui chantait Bye bye mon cowboy. Ils m’ont permis de rêver, de croire en un monde de folie, où les différences ne sont pas qu’acceptées, mais sont mises en valeur.
Ok, revenons à Christina. Avec Dirrty (les deux r sont importants), je pouvais lâcher mon fou, mais c’est surtout avec des chansons telles que Beautiful, The Voice Within et I’m ok que les cicatrices de mon adolescence se sont mises à guérir. J’étais en présence d’une artiste à la voix puissante, qui signait elle-même ses propres textes et qui n’avait pas peur de s’affirmer dans ses propos féministes et ses looks dont on se souvient encore. Une icône.
Quoi? Elle compose ses textes? Oui! Presque la totalité des chansons de ses 14 albums.
J’ai continué de suivre sa carrière. Elle a énormément évolué et a toujours gardé ce côté fonceur, sexy et à la défense des groupes plus marginalisés. Une artiste caméléon qui a d’ailleurs gagné plusieurs Grammys, dont le dernier en 2022 pour l’album Aguilera.
La rencontrer pas une, mais deux fois
3 février 2024. La date était écrite en rouge sur mon calendrier papier et inscrite en évidence dans mon calendrier numérique. Un gros X, pour Xtina, comme on la surnomme. La date où j’allais de nouveau la rencontrer.
Il y a quatre ans, lorsque j’avais eu la chance de discuter avec elle, elle avait été d’une douceur et d’une gentillesse remarquables. Vous pouvez lire l’entretien juste ici. Allait-elle encore l’être?
J’ai suivi les conseils qu’Abeille Gélinas m’avait donnés la veille: juste avant la rencontre, prends le temps de bien respirer, ferme les yeux, concentre-toi sur ta respiration et tu pourras ainsi vivre le moment présent. C’est ce que j’ai fait. Et le moment, je l’ai vécu à fond!
La nouvelle rencontre devait avoir lieu à 22h15, juste avant son spectacle au Voltaire, à Las Vegas. C’est une couche-tard, cette Christina! 22h10, j’inspire, j’expire, je m’assure que ma chemise est boutonnée comme il faut, je retourne à la toilette pour la dixième fois de la soirée et enfin, je suis prêt ! Respire, Alex, respire!
La rencontre est légèrement retardée. Hair and make up pas terminés, que voulez-vous! 22h30, allez hop! Je monte les escaliers et elle est là, lumineuse, toute petite mais avec un énorme glow qui l’entoure, cette aura que les stars ont. Elle me regarde avec le plus beau des sourires, me salue et on se fait un gros câlin. Elle s’excuse du retard et elle est déjà pardonnée!
Ma première impression: elle sent tellement bon! Elle devait sûrement porter sa nouvelle fragrance.
Ça vaut le déplacement
L’idée de présenter un spectacle intime au Voltaire, à Las Vegas, a immédiatement plu à Christina. Cette nouvelle salle aux lumières tamisées et aux petites tables rondes, qui ressemble à un chic cabaret français, n’accueille que 1 000 personnes. «J’aime l’endroit! Je me permets d’interpréter des chansons plus intimes. Tu vas voir, c’est un spectacle différent des autres, tu vas t’amuser! Je peux y raconter mon histoire à travers des tableaux. J’en profite pour chanter de nouvelles chansons que je n’aurais pu interpréter dans de grandes salles.»
Intime? Oui, elle se permet même de marcher dans la salle en charmant et trinquant avec quelques spectateurs tout en interprétant A Guy What Takes His Time du film Burlesque. Elle s’offre même deux ou trois selfies avec des spectateurs. «Je peux aussi reprendre quelques chansons qui me collent à la peau, comme Diamonds Are A Girl’s Best Friend et You don’t Own Me. I feel them. C’est vraiment agréable et différent comme ambiance.»
Christina est au top de sa forme. Ça se voit et ça s’entend! Ses prouesses vocales ont toujours été impressionnantes. Dans ce nouveau spectacle, elle va encore plus loin, garde la note plus longtemps et va chercher des aigus qui font presque éclater les verres! Le tout, en dansant. Elle n’a jamais eu l’air si heureuse.
Son secret? «Il y a des jours où l’on ne se sent pas bien dans sa peau, où on ne se sent pas beau. C’est dans ces moments qu’on doit se regarder dans le miroir et se dire: darn, I look sexy! Darn, I look good! Il n’y a pas de honte à avoir à se donner un peu d’amour! C’est ce que je fais!»
De l’amour, elle s’en offre à profusion et le partage avec les 1 000 spectateurs. Elle lance des bisous aux plus chanceux.
Nouveau look
C’est une nouvelle ère pour Christina et elle s’offre une nouvelle image raffinée. Elle a troqué ses fameux chaps en cuir pour de la haute couture. «Thierry Mugler, I love Mugler! Et Dawna Oak, qui a confectionné la robe que je porte en entrant sur scène!» Une robe rouge époustouflante, immense, d’où sortent quelques danseurs. L’effet est spectaculaire, tout comme la dernière qu’elle portera en chantant Diamonds Are a Girl’s Best Friend, de Marilyn Monroe. Une robe bleue avec lumières DEL, une création unique d’Asher Levine.
Le spectacle est effectivement une expérience. Moi qui ai assisté à plusieurs de ses concerts, c’était du jamais vu. Les critiques sont d’ailleurs unanimes: c’est LE show à voir. Le spectacle est tellement intimiste que ça nous plonge dans son univers glamour tête première. On la sent bien et heureuse comme jamais et son énergie est contagieuse. Elle le confirme: «Je n’ai jamais eu autant de plaisir à être sur scène. Ma famille est avec moi et je suis vraiment heureuse.»
Perfectionniste jusqu’au bout des pieds
Christina a toujours été perfectionniste. Les réalisateurs et producteurs de ses albums ont souvent dit qu’elle pouvait exiger qu’on reprenne une simple ligne à 50 reprises. Je dois avouer que j’adore aussi le petit côté diva de Christina, qu’elle affiche toujours avec un brin d’humour!
J’ai été témoin de ces deux facettes de sa personnalité. Au moment de prendre la photo avec elle, il y avait un petit bout de papier par terre. Elle l’a remarqué et a dit en regardant son entourage: «Is someone gonna pick it up? I mean… it’s gonna ruin the photo!» avec un petit ton de prima donna que j’ai adoré. Elle s’est retournée vers moi, m’a fait un petit clin d’œil complice. Elle savait bien que d’assister à ce bref moment de boss bitch avait fait ma soirée! Elle n’a pas eu tort et je n’ai pu m’empêcher de rire. Avez-vous vu la photo? Le bout de papier n’est plus là!
Mon mari I-Kai est par la suite venu nous rejoindre et a pu la saluer, à son grand bonheur. Son verdict: «She’s hot, tiny and so funny!» Il me suit toujours dans mes grandes folies, mes aventures!
Je vous recommande vivement de redécouvrir ses albums. Les plus récents, comme Liberation et Lotus, contiennent des petits bijoux. On y retrouve la Christina forte mais également la femme vulnérable et la mère qui désire un monde meilleur pour ses deux enfants.
Merci Christina pour cette deuxième rencontre. Elle sera pour toujours gravée dans mon cœur et ma mémoire.
Un voyage en vue?
Christina offrira encore plusieurs spectacles au Voltaire de Las Vegas. Les dates vont jusqu’au 31 août et on parle déjà de supplémentaires. Un voyage au Nevada vaut le déplacement! Tous les détails se retrouvent sur le site officiel de l’événement.
